Météo-France collecte et exploite les observations météorologiques anciennes afin d’améliorer continûment le diagnostic d’évolution du climat, de mieux comprendre ses variations passées et ses événements extrêmes. Cette activité de « Data Rescue » repose sur la recherche et l’exploration d’archives, leur inventaire et une analyse de la valeur scientifique des informations qu’elles recèlent. Elle est menée sur différents fonds en étroite coopération par les archivistes et les météorologues. Cette démarche permet la récupération de millions de données et l’étude des séries d’intérêt pour la climatologie, l’éducation aux risques, l’histoire, la culture… Elle s’inscrit dans un cadre international sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale.
En savoir plus :
Le projet a été lancé en 2012 par Météo-France et les Archives nationales, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas dans le cadre de son programme Climate initiative. Il figure parmi les mesures du Plan national d’adaptation au changement climatique (2011 - 2015).
Le projet consiste à organiser la récupération de données météorologiques anciennes à partir d’archives versées pendant 20 ans par Météo-France aux Archives nationales et conservées sur le site de Fontainebleau. Ce fonds de 6 300 cartons est constitué de relevés d'observations météorologiques, de cartes de prévision et de pointage de mesures, d'atlas climatologiques... sur le climat de la France et ses anciennes colonies de 1850 à 1960.
Depuis le début du projet, toujours en cours, l’ensemble des cartons ont été reconditionnés. 520 000 images de tableaux d'observations météorologiques ont été numérisées et 2 millions de données d'observations météorologiques ont été récupérées, saisies et insérées dans la base nationale de Météo-France. 13 inventaires archivistiques et climatologiques concernant 1 345 cartons de comptes rendus météorologiques quotidiens issus de 211 stations météorologiques professionnelles ont été réalisés.
En plus de ce fonds, Météo-France conserve dans ses services environ 15 kilomètres linéaires d’archives météorologiques, actuellement exploitées dans le cadre de son programme de sauvegarde des données anciennes pour la recherche sur le climat passé.